L’actualité automobile en France
Plombée par une inactivité de près de deux mois, la filière automobile entrevoit le bout du tunnel. En France, les activités d’assemblage ont redémarré partiellement à partir de fin avril concernant Toyota. Renault s’est vu également rouvrir son usine normande de production de moteurs, suivi par ses autres usines en France qui prévoient des reprises d’activités dans la semaine.
Toujours est-il que le rapport des immatriculations des voitures neuves en France fait état d’une chute déplorable, certes envisagée, mais qui n’en demeure pas moins affligeante. Il est question de -88,8% d'immatriculations pour les véhicules de particuliers par rapport à avril 2019. Un chiffre effroyable qui soutient l’appel au secours de la filière automobile auprès de l’État.
Le Comité des constructeurs français a par la même occasion, annoncé, une baisse de 20% du marché automobile pour l’année 2020 à condition qu’un plan de relance soit déclenché par l’État. François Roudier, porte-parole du Comité a été joint par téléphone par l’AFP et confirme : « On était partis sur un marché à − 20 %. La condition, c’est vraiment le plan de relance, et il y a beaucoup d’inconnues » en évoquant la stabilité financières des concessionnaires fermés depuis presque 2 mois.
Relancer la demande en écoulant les stocks
Une fermeture, qui par ailleurs, n’a pas permis d'écouler les véhicules neufs. Certains experts annoncent alors, une chute des prix afin de pouvoir écouler leur stock. Le Conseil National des Professions de l’Automobile a annoncé qu’en moyenne, les concessions automobiles ne disposaient que de 45 jours de trésorerie devant eux. Pour relancer l’activité, c’est alors qu’elles mettent tout en oeuvre en tentant des offres commerciales agressives pour écouler leurs stocks qui représenteraient près de 4 mois de la production annuelle française.
Une demande incertaine
En terme de demande, les consommateurs se concentrent sur les achats de première nécessité. Ainsi, des reports de projets sont à prévoir en vue de cette situation instable. L’ouverture des concessions automobiles depuis ce lundi 11 mai permettra de jauger les intentions des consommateurs du marché de l’automobile et ainsi déterminer le rythme de production des prochains mois pour les usines. Un rythme qui devrait chuter aux alentours de 1,5 million contre 2,2 millions l'an passé et ferait ainsi retomber la production de l'année 2020 au niveau du début des années 60.
3 Chiffres clés :
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Chute vertigineuse de - 88,8% des ventes de voitures particulières neuves en avril 2020.
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Prévision de recul du marché de -20% sur l'année 2020 si un plan de relance est adopté par l'État.
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1,5 million de véhicules conçus en moins en Europe par rapport aux prévisions initiales
Une demande incertaine
En terme de demande, les consommateurs se concentrent sur les achats de première nécessité. Ainsi, des reports de projets sont à prévoir en vue de cette situation instable. L’ouverture des concessions automobiles depuis ce lundi 11 mai permettra de jauger les intentions des consommateurs du marché de l’automobile et ainsi déterminer le rythme de production des prochains mois pour les usines. Un rythme qui devrait chuter aux alentours de 1,5 million contre 2,2 millions l'an passé et ferait ainsi retomber la production de l'année 2020 au niveau du début des années 60.
3 Chiffres clés :
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Chute vertigineuse de - 88,8% des ventes de voitures particulières neuves en avril 2020.
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Prévision de recul du marché de -20% sur l'année 2020 si un plan de relance est adopté par l'État.
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1,5 million de véhicules conçus en moins en Europe par rapport aux prévisions initiales
L’actualité à l’étranger
Comme en France, de nombreux pays Européens ont annoncé des mesures de déconfinement. Une bonne nouvelle pour la filière automobile, qui voit son activité redémarrer après une longue période d’arrêt. Les usines ont alors pris leurs dispositions pour pouvoir mettre en place une organisation avec de hautes règles de sécurité et ainsi éviter une seconde vague du virus.
À l'annonce de la propagation du Covid-19 en Europe, la majorité des usines allemandes ont pris la décision de stopper leurs activités par mesure de sécurité, bien que le gouvernement allemand n’ait jamais ordonné la fermeture de leurs usines. Suite à une gestion de la pandémie plutôt bien maîtrisée en Allemagne, ce lundi 27 avril le constructeur Volkswagen a relancé son usine de production. Mercedes-Benz, BMW et Daimler lui emboîte le pas et compte sur le gouvernement allemand pour maintenir ce contrôle du virus.
Quant à l’Italie, le constructeur Fiat-Chrysler a aussi repris ses activités ce lundi en espérant reprendre entre 70 et 80% de son rythme habituel. D’autres usines Européennes rouvriront leurs portes à partir de mi-mai en commençant qu’avec une seule équipe et des mesures d’hygiènes strictes.
Bien que cette confiance pousse les constructeurs européens à reprendre leurs activités, la situation aux États-Unis est totalement inverse. Premier foyer mondial du coronavirus depuis quelques semaines, la crise ne fait alors qu'empirer. Nombreux sont les constructeurs automobiles qui prévoient déjà de lourdes pertes. C’est le cas de Ford qui a estimé mardi 28 avril, perdre près de 5 milliards de dollars sur le deuxième trimestre 2020. Avec des usines fermées, le pays fait face aux mêmes contraintes dont l’Europe se détache peu à peu.
L’impact est jugé plus sévère qu’en 2008, les conséquences seront alors majeures. Les experts estiment ainsi 14 millions de voitures de moins dans le monde. Concernant l’Europe, les professionnels tablent sur une chute de 14% cette année. Puisque l’ensemble des continents sont touchés, la reprise envisagée sera lente et graduelle. Le redémarrage se fait peu à peu en Asie, puis viendront le tour de l’Europe et pour finir celui des États-Unis. Ainsi, on estime que pendant au moins 1 an, la filière automobile risque de tourner au ralenti.
3 Chiffres clés :
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14 millions de voitures de moins dans le monde. (estimation)
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Le marché mondial en chute de 25 % au premier trimestre 2020.
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2020 une année prévue au ralenti avec l’espérance d’un rattrapage à partir de 2021.
Les 3 actualités à retenir :
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Les usines européennes rouvrent petit à petit depuis le début du mois de mai mais tempèrent leur rythme de production par peur d'une demande plus faible et des stocks trop élevés.
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La filière automobile a connu une chute historique de 88,8% en avril qui implique une estimation à -20% sur l’ensemble de l'année 2020.
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Jeudi 20 avril, les chiffres publiés par l’Insee font état d'une baisse de 5,8% du PIB français pour le premier trimestre de l'année 2020 qui inclut les quinze premiers jours de confinement.
Sources :