Il y a 43 ans... Le premier Paris-Dakar

Il y a 43 ans... Le premier Paris-Dakar, une aventure d'amateurs passionnés

Le rallye-raid le plus célèbre et exigeant d’entre tous a fêté son 42e anniversaire fin 2020. Retour sur la première édition d’une aventure façonnée par des équipages totalement amateurs.

La méprise est facile à commettre : le premier Paris-Dakar, officiellement baptisé « Paris-Alger-Dakar 1979 » a débuté… en 1978 ! Le 26 décembre de cette année-là, 182 véhicules se rassemblent sur la place du Trocadéro à Paris. Le début du plus célèbre rallye-raid provoque la curiosité du public et des médias, dans une période de l’année habituellement pauvre en événement sportif. Origine
Les racines du Paris-Dakar remontent à 1977. Participant au rallye Abidjan-Nice, un certain Thierry Sabine perd son chemin dans les étendues de sables de la Libye. Livré à lui-même pendant trois jours, il est sauvé et rapatrié en urgence à son domicile. Paradoxalement, cette expérience terrifiante le conforte dans son idée de tenir une course à travers l’Afrique du nord. Autos et motos réunies Les 170 équipages (réparties sur 80 autos, 90 motos et 12 camions) concourant tous dans un unique classement général. Il n’y a pas de distinction. Cette règle avantagera les motos, plus agiles et rapides dans les secteurs sinueux, et qui, loin de nous l’envie de critiquer les pilotes à quatre roues, s’enfoncent moins souvent dans le sable !Le parcours

Six pays sont traversés pour un total de 3 168 km de secteur chronométrés. La caravane débarque en Algérie par Alger, met le cap sur le Niger au sud. Une fois Agadez passé, il faut prendre la voie de Dakar et son fameux lac Rose (dont la couleur dérive d’une espèce d’algue). Pour cela, le Mali et la Haute-Volta (aujourd’hui la Burkina Faso) sont à traverser….Et les femmes ?
Elles sont sept et participent toutes en catégorie Moto : Martine de Cortanze, Martine Rénier, Marido Cousin, Christine Martin-Lefort, Marie Ertaud, Corinne Koppenhague et Pascale Geurie. En 2019, elles seront 17...Pas grand-monde pour écrire La salle de presse, si tant est qu’il y en avait une, était mince. 13 médias ont couvert l’épreuve sur place, pour un total de 20 journalistes. En 2019, il faudra jouer des coudes et du clavier car 1 900 journalistes seront accrédités.L’aventure c’est l’aventure...Pour cette première excursion en Afrique, aucune équipe d’usine n’a daigné s’engager. Les amateurs, et surtout passionnés, se régalent ! Certains n’hésitent pas à attaquer les plaines désertiques avec des voitures cocasses. En voici une sélection.Un Renault KZ 11 CV est engagé par un trio éclectique : Philippe Hayat, journaliste et aventurier, l’enseignant Jean-Pierre Domblides et Daniel Nolan, technicien de chez Renault Gordini.Ce véhicule est une pièce d’histoire car c’est l’exact véhicule ayant permis au commandant Étienne de relier Oran au Cap en janvier 1927.

l’aspect historique n’empêche pas le confort, on peut même rouler cheveux au vent ! La clim’ de l’époque en somme. La vaillante antiquité finira à la 71 place finale (sur 74 rescapés).On peut également rouler en véhicule premium. Une Citroën DS, affublé d’un pare-buffle, est engagé pour André Piguet, Philippe d’Agostino et François Jacquin, mais devra abandonner en Afrique. Autre modèle aux Chevrons, mais au gabarit moindre : une Dyane pour Christian Sandron et Philippe Alberto (abandon).Une seule Renault 4 Simpar est présente, mais c’est sans doute la plus iconique du bivouac. Elle est emmenée par deux frères passés à la postérité, Claude et Bernard Marreau. Malgré une victoire d’étape à Niamey, ils ramèneront la médaille d’argent.Un pick-up français a également tenté l’aventure. La Peugeot 404 Plateau de Marc André et Philippe Puyfoulhoux est d’ailleurs au coeur d’une sacrée anecdote, comme l’explique le site Dakar d’antan. « Thierry Sabine connaissant bien M arc André, lors de l'arrivée du Dakar, il lui demande d'aller avant les autres concurrents prévenir la foule que le rallye allait bientôt arriver. Mais tout le monde crut que c'était le vainqueur qui se présentait à eux et il fut acclamé comme le gagnant de ce rallye ! »Les véhicules les plus appropriés restent cependant les Toyota BJ, et surtout les Range Rover V8, vainqueurs de cinq étapes. Le vainqueur officieux de la classe Auto (4e du général) est d’ailleurs un Range acheté d’occasion, conduit par Alain Génestier, Joseph Terbiaut et Jean Lemordant.

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