Les flottes, nouveau moteur de l’électrification du marché
Longtemps en retard en matière d’électrification, les flottes ont clairement accéléré leur transition énergétique depuis le début de l’année sous la pression des mesures réglementaires. À fin août, les immatriculations de voitures électriques à destination des flottes (loueurs longue durée, sociétés, et administration) bondissent de 47 % par rapport à la même période de l’année 2024. Leur part s’est installée au-dessus de 21 %, soit trois points de plus que l’ensemble du marché. La progression des hybrides est moins spectaculaire, mais toutes variantes confondues (HEV, MHEV, PHEV et EREV), elles représentent 53 % des immatriculations aux flottes, soit un total de 74 % de voitures électrifiées, le reste revenant au diesel (8 %, en chute de 46 %) et à l’essence (17 % et –45 %).
Cette transition concerne les voitures particulières, beaucoup moins les utilitaires, dont les trois quarts sont encore immatriculés en diesel. Le recul sur cette motorisation n’est que de 8 % sur les huit premiers mois de 2025, sur un marché du VU à -11 %. La part des utilitaires électriques ne monte qu’à 10 %, en hausse de 10 %, celle des hybrides dépasse à peine 6 %, avec pour seule évolution notable des mild hybrides qui font plus que doubler leur volume d’immatriculations.
L’électrique à son plus haut niveau historique
Contrairement à ces derniers mois, ce ne sont pas seulement les flottes qui soutiennent les électriques. Même chez les particuliers, cette motorisation atteint 23 % des ventes, mais stagne par rapport à septembre 2024. La part totale des électriques grimpe ainsi à 22 % des immatriculations de voitures neuves en septembre, un niveau record, bien supérieur à sa moyenne de 18 % depuis le début de l’année, porté en grande partie par le Tesla Model Y, très largement en tête des immatriculations d’électriques.
De nouveau en progression (+13 %), les motorisations hybrides restent largement majoritaires et représentent plus d’une immatriculation sur deux. Les hybrides (HEV) gagnent +5 % sur le mois et les rechargeables (PHEV) poursuivent leur chute (-10 %), mais les mild hybride (MHEV) gagnent pas moins de +31 %. Les électriques à prolongateur d’autonomie (EREV) bondissent de +14 % grâce au succès des Nissan Qashqai et X-Trail.
A l’opposé, les motorisations thermiques (y compris GPL) ne pèsent plus que 3 % des immatriculations. L’essence (-25 %) et le diesel (-22 %) continuent de perdre du terrain.
Focus : les modèles électrifiés préférés des flottes par segment
Parmi les immatriculations de voitures neuves électrifiées des flottes sur les huit premiers mois de l’année, les motorisations 100 % électriques, hybrides classiques (HEV) et microhybrides (MHEV) se répartissent à niveau presque égal, chacune à 21 % de part de marché, loin devant toutes les autres. Et pour toutes les trois, le modèle qui se place en tête est un SUV du segment C. En électrique, il s’agit du Renault Scenic (4 823 unités), suivi du Tesla Model Y (D-SUV, 4 561 unités), seul modèle de marque étrangère présent dans ce classement, et de la Renault 5 (berline du segment B, 2 955 unités). En hybride, Renault prend encore la première place avec le Symbioz (8 300 unités), suivi de la Clio (berline du segment B, 5 818 unités) et du B-SUV Toyota Yaris Cross (5 397 unités). Peugeot monopolise le podium microhybride avec le 3008 (9 339 unités), devant le B-SUV 2008 (7 005 unités) et la berline compacte 308 (5 952 unités).
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