Véhicules Electriques d'occasions : un marché délaissé par les classes moyennes

Le marché des véhicules électriques d'occasion, un marché délaissé par les classes moyennes ?
Comme vu précédemment, la contrainte principale dans l'acceptation des VEO est notamment liée à des aspects économiques : le VEO serait trop cher.
 

Cette perception du prix des VEO par les particuliers semble dorénavant erronée et en décalage avec la réalité de l'offre actuelle. Le prix d'achat des VEO, auparavant frein justifié à l'achat par les particuliers, est aujourd'hui compétitif grâce au marché en constante évolution et s'avère même être moins coûteux que celui des véhicules thermiques d'occasion, à conditions équivalentes (km, âge, type de modèle). En outre, les VEO ont également un coût d'utilisation moins onéreux que pour leur équivalent thermique, signe que l'aspect économique des VEO peut devenir une motivation cruciale pour l'achat. Selon le rapport TCO-Scope 2024® le VEO serait désormais l'option la plus économique pour les familles, grâce à des économies à l'achat et, surtout, sur l'ensemble du cycle de vie de la voiture. Par exemple, l'étude montre qu'en roulant 100 000 km sur 4 ans, 8 modèles électriques sur 11 étudiés s'avèrent moins coûteux à l'usage que leurs équivalents thermiques.
Cette précision sur les coûts est essentielle à considérer car elle permet de relever deux enjeux distincts :


• D'une part, apporter des éléments factuels aux questionnements économiques liés au coût des véhicules électriques, notamment d'occasions, en démontrant la nécessité d'adopter une vision long terme pour apprécier leurs avantages économiques (prix de recharge moindre, durée de vie sensiblement supérieure à celui des véhicules thermiques, etc...)
• D'autre part, déconstruire les mythes qui entourent les VEO, notamment concernant le clivage sociologique entre populations urbaines favorisées, acquérant majoritairement des VE neufs, et populations moins favorisées, qui peinent à alimenter la demande sur le marché des VE.


Bien que les VEO affichent des coûts d'achat et d'usage inférieurs à ceux des véhicules thermiques sur le long terme, le VE reste largement perçu comme un bien marqué socialement.
Cette perception contribue à accentuer les inégalités sociales et territoriales, notamment dans les zones rurales peu équipées en infrastructures de recharge.
Si les parties prenantes de ce marché veulent démocratiser les véhicules électriques, il est crucial de prendre en compte ces disparités économiques, géographiques et culturelles car ce sont précisément les classes moyennes et défavorisées qui peuvent porter le développement des VEO en France.

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